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Pourquoi les assureurs plaident pour un système plus flexible, tandis que les syndicats ont une autre vision
Par Marco Meng
Le Luxembourg est actuellement, avec l’Italie, le seul pays de l’Union européenne où, en moyenne nationale, les retraités disposent d’un revenu plus élevé que les actifs. Cela semble plutôt positif, si l’on est déjà retraité ou proche de l’être.
Mais bientôt, les prestations de retraite dépasseront les cotisations, et les réserves pourraient être épuisées d’ici 2047.
Une réforme structurelle est nécessaire, affirment le gouvernement et les organisations patronales, car le système actuel est sous pression.
La plupart des retraités perçoivent aujourd’hui une pension équivalente au double de ce qu’ils ont cotisé au cours de leur vie active ; environ 24 % reçoivent même le triple du montant versé conjointement par eux-mêmes et leur employeur.
« Notre idée est de rendre l’épargne retraite privée plus attractive pour les jeunes, notamment via des incitations fiscales »,
Marc Hengen, Administrateur-Délégué de l’Association des Compagnies d’Assurances et de Réassurances au Luxembourg (ACA)
Jusqu’à présent, la croissance de la population active permettait de financer les retraites et de constituer une réserve. Mais avec le vieillissement de la population — et le fait que beaucoup partent à la retraite avant l’âge légal —, cette dynamique s’inverse.
De plus, la réforme de 2012 entraînera une baisse d’environ 15 % des prestations pour les départs à la retraite à partir de 2050. Cela rend d’autant plus crucial le recours aux deuxième et troisième piliers pour compléter les pensions.
« La première colonne du système (la pension légale) est et doit rester la base »,
Marc Hengen
Il ne s’agit donc pas de remplacer la pension légale, mais les deuxième et troisième piliers peuvent être des leviers pour atténuer les effets d’une réforme du système légal, tout en conservant de la flexibilité sur le montant et les options de départ à la retraite.
Les syndicats OGBL et LCGB ne partagent pas cette vision. Selon eux, la précédente réforme — et celle à venir — s’apparentent surtout à une baisse des pensions.
L’ACA plaide pour une « boîte à outils » qui permettrait à chacun de concevoir sa retraite selon ses besoins et ses aspirations.
Cela garantirait aux jeunes générations un certain niveau de prestations et préserverait l’attractivité du Luxembourg comme place économique.
« La société moderne exige plus de flexibilité en matière de prévoyance vieillesse personnelle. »
ACA
Selon l’ACA, l’âge effectif de départ à la retraite pourrait rester fixé à 60 ans, mais avec une réduction actuarielle du montant des pensions, et la possibilité de percevoir une pension partielle tout en poursuivant une activité réduite.
En complément de la pension légale, la retraite d’entreprise et la prévoyance individuelle devraient être renforcées. Actuellement, seuls 14 % des salariés au Luxembourg bénéficient d’une retraite d’entreprise. L’ACA plaide pour que ce système soit élargi à tous les salariés, afin que les avantages fiscaux ne bénéficient pas uniquement aux employés de certaines entreprises, mais à l’ensemble des salariés, y compris les fonctionnaires et les indépendants.
Mais toutes les entreprises ne sont pas en mesure de proposer un tel dispositif.
« Chaque salarié devrait néanmoins avoir la possibilité d’y cotiser : notre idée est de mettre en place un deuxième pilier général dans lequel l’employeur ne serait pas obligé de contribuer, mais où le salarié pourrait le faire s’il le souhaite.
Car beaucoup de salariés ne travaillent que temporairement au Luxembourg. Une telle option rendrait le marché du travail luxembourgeois plus attractif »,
Marc Hengen
L’élément central des propositions de l’ACA est l’introduction d’un modèle d’adhésion automatique (« opt-out »). Tous les salariés seraient inscrits d’office à un plan de retraite complémentaire d’entreprise, sauf s’ils choisissent activement d’en sortir. Cela garantirait que tous les salariés, quel que soit leur employeur, bénéficient du deuxième pilier.
L’intérêt pour la prévoyance vieillesse privée a augmenté ces dernières années. Mais les assureurs dénoncent le fait que le plafond actuel des primes déductibles fiscalement ne permet pas de constituer une pension complémentaire suffisante.
Les cotisations versées à une assurance retraite privée peuvent être déduites du revenu imposable. Ce montant est toutefois plafonné à 3.200 euros par an, un plafond qui n’a pas été revalorisé depuis plusieurs années, malgré l’augmentation du coût de la vie.
Ainsi, sur une période de 35 ans, une personne cotisant 3.200 euros par an pourrait accumuler un capital d’environ 165.000 euros, ce qui correspond à une rente mensuelle de l’ordre de 600 euros à 65 ans.
Les assureurs plaident pour un plafond de cotisation de 12.800 euros, soit quatre fois plus. Cela permettrait d’atteindre une rente mensuelle de 2.400 euros.
Bien entendu, il faut pouvoir disposer de cette somme pour pouvoir l’investir dans sa retraite.