COMARCH – Explorer le Cloud : Que trouve-t-on au-delà du SaaS

Article rédigé par Comarch dans le cadre de leur sponsoring de l’ACA Insurance Days 2022.

Le concept de cloud est parfois source de confusion. Généralement, nous l’associons uniquement au modèle SaaS : des applications et logiciels en ligne, que l’on paie via un simple abonnement. Les logiciels en tant que service ne sont néanmoins pas la seule possibilité disponible dans le cloud et, parfois, il existe une meilleure solution pour les secteurs de l’industrie et de la finance.

Énormément d’avantages

Ce qui rend le modèle SaaS si populaire, ce sont ses avantages de taille. Il ne nécessite pas de déploiement et d’implémentation longs et coûteux. Il peut être personnalisé grâce à des fonctionnalités prêtes à l’emploi et à des options de configuration. Enfin, les tarifs sont transparents et la souscription n’est pas un investissement risqué.

D’après Statista.com, le SaaS plaît beaucoup et connaît une croissance constante.

En 2021, on estimait que le marché du SaaS valait environ 145,5 milliards de dollars américains.

C’est deux fois plus qu’en 2014 (Statista). En outre, d’ici 2025, cette valeur augmentera de près de 99,99 milliards de dollars, ce qui représente un CAGR de plus de 11 % sur la période de prévision (Reportlinker). Ce modèle est disponible pour de nombreux particuliers, mais certaines entreprises souhaitent également en profiter.

Où est le piège alors ?

Certaines fonctionnalités du SaaS le rendent moins attractif aux yeux des entreprises.

Par exemple :

  1. Dans le cas de certaines applications comme les logiciels de gestion du capital humain (HCM), de collaboration ou de gestion de la relation client (CRM), le modèle SaaS public connaît un taux de pénétration important (Statista). Toutefois, ces applications sont génériques et ne s’adressent pas à des départements spécifiques.
  2. Les options de configuration de base sont limitées et insuffisantes pour les entreprises les plus exigeantes. Le mode de configuration standard ne permet pas de s’ajuster aux processus complets mis en place au sein de l’entreprise ni de se créer un avantage compétitif.
  3. Bien que l’utilisateur ou le groupe d’utilisateurs n’ait accès qu’à ses propres données, tous utilisent techniquement la même application à architecture multi-utilisateur. Autrement dit, les données ne sont pas physiquement isolées. Le fournisseur s’assure de la sécurité et protège les données au maximum, mais, souvent, cela ne suffit pas pour une institution financière qui doit se conformer à des normes juridiques et de conformité.

Il s’agit là des trois principaux écueils à prendre en compte avant d’opter pour ce modèle.

Peser le pour et le contre

Si l’on tient compte des éléments précédents, le SaaS n’apparaît plus comme la solution idéale pour tout le monde. Bien que son modèle tarifaire soit très attractif, les coûts potentiels liés aux limites en matière de personnalisation et au manque de contrôle pourraient s’avérer plus élevés que les coûts d’un modèle différent. Cela nous pousse à évoquer un autre sujet important concernant le cloud : les modèles de déploiement.

Les deux plus populaires sont les clouds privés et les clouds publics. Le modèle SaaS est lié au cloud public, autrement dit, les fournisseurs d’infrastructure cloud partagent leur infrastructure entre plusieurs clients. Seul le modèle de déploiement privé peut garantir une isolation physique des données. Mais le cloud privé n’est généralement pas disponible pour le modèle SaaS.

La question est donc : comment les institutions financières et les compagnies d’assurance peuvent-elles tirer profit du cloud tout en restant flexibles et en assurant la sécurité de leurs données ? La réelle valeur de l’informatique en nuage est à chercher plus loin. Non pas dans les conditions dans lesquelles les fournisseurs proposent le SaaS, mais dans les technologies dont ils se servent pour optimiser les coûts.

Traduction : Comment les institutions financières et les compagnies d’assurance peuvent-elles tirer profit du cloud tout en restant flexibles et en assurant la sécurité de leurs données ?

Quelle est l’alternative ?

Outre l’architecture multi-utilisateur, qui permet aux fournisseurs de répartir le prix (fixe) entre de nombreux utilisateurs, il existe une nouvelle manière d’épargner des ressources. Le recours à des conteneurs et leur disposition peut drastiquement réduire l’espace de stockage, et, par conséquent, réduire les coûts.

Les technologies qui prennent en charge la virtualisation et le déploiement automatique d’applications permettent de gérer les applications conteneurisées. Elles aident également à optimiser les ressources humaines en exécutant automatiquement d’importants processus ou flux de tâches. Afin d’aligner ces avantages technologiques sur les valeurs commerciales nécessaires, les institutions financières peuvent choisir un autre modèle que le SaaS.

Traduction : Le modèle du PaaS (Plateforme en tant que service) permet aux entreprises telles que les compagnies d’assurance ou les banques d’utiliser l’informatique en nuage grâce à des fournisseurs externes. Il réduit les coûts, les besoins en personnel IT et apporte de la flexibilité dans l’accès aux ressources.

Le modèle, bien moins populaire, du PaaS (Plateforme en tant que service) permet aux entreprises telles que les compagnies d’assurance ou les banques d’utiliser l’informatique en nuage grâce à des fournisseurs externes. Ce modèle optimise les coûts, réduit les besoins en personnel IT et apporte davantage de flexibilité dans l’accès aux ressources et la création de fonctionnalités et processus commerciaux, tout en maintenant les avantages de configurations plus classiques.

La puissance du PaaS

Le SaaS est un modèle complet, qui offre un accès aux infrastructures et aux applications à partir d’un abonnement unique. Le PaaS, de son côté, permet d’utiliser l’infrastructure cloud de n’importe quelle manière et à n’importe quelle fin.

Après avoir obtenu l’accès à l’infrastructure, l’étape suivante consiste à déployer la meilleure application qui fonctionne dans le cloud et à tirer parti de l’automatisation du déploiement et de l’optimisation des ressources. Tant les applications cloud-native que cloud-optimized feront l’affaire. Elles permettent d’offrir des fonctionnalités davantage tournées vers le secteur que les CRM classiques disponibles dans le modèle SaaS.

Le cas échéant, le modèle PaaS est compatible avec un cloud privé. Ainsi, une entreprise peut obtenir un accès exclusif. Grâce à une application optimisée pour le cloud, l’entreprise peut gérer l’ensemble des fonctionnalités et les adapter à ses propres exigences.

Les processus de développement et de déploiement d’une telle application sont également plus rapides et peuvent être réalisés plus souvent, grâce aux approches d’intégration continue et de développement continu, qui sont la norme pour les applications cloud-native et cloud-optimized. Par conséquent, toutes les nouvelles fonctionnalités et les correctifs d’erreurs peuvent être appliqués plus rapidement que jamais. Voilà encore un avantage que le cloud peut apporter aux entreprises.

Un choix cornélien

Certains restent partisans du modèle SaaS par rapport à un cloud privé qui offre davantage de souplesse et de protection. Difficile de choisir entre SaaS et PaaS, cloud public ou privé. Tant que les limites du SaaS n’éclipsent pas ses avantages, ce modèle peut continuer à être utilisé, même par des institutions financières.

En général, seules certaines données stratégiques doivent être bien protégées et seul un processus clef nécessite une configuration propre. Dans ce cas, le modèle PaaS dans un cloud privé sera votre meilleure option : la gestion des déclarations en est un bon exemple, car les règles de protection et les normes de sécurité sont une exigence dans ce domaine. Par conséquent, les entreprises peuvent adopter une approche hybride, qui repose à la fois sur le cloud privé et public.

Beaucoup de domaines peuvent tirer profit d’applications placées dans un modèle différent que le SaaS. Et c’est toujours une bonne chose de combiner les avantages du cloud privé et du cloud public.

Auteur : Małgorzata Moderacka, Gestionnaire de produits Comarch Digital Insurance

Sources

Human capital management (HCM) software, collaboration software and customer relationship management (CRM) software are among the applications where public cloud SaaS has a high penetration rate. https://www.statista.com/statistics/510333/worldwide-public-cloud-software-as-a-service/

En 2021, on estimait que le marché du SaaS valait environ 145,5 milliards de dollars américains. Les applications SaaS sont hébergées dans le cloud et sont généralement accessibles à partir d’applications mobiles et de bureau, mais aussi via une interface web.

https://www.statista.com/statistics/505243/worldwide-software-as-a-service-revenue/

Share