Sous le soleil printanier et dans le charmant jardin du musée BELvue, à deux pas de la Place Royale de Bruxelles, plus de 100 invités se sont réunis pour une réception conviviale organisée par l’ABBL, l’ALFI et l’ACA. L’événement, baigné de lumière et entouré de verdure en fleurs, a favorisé une atmosphère à la fois détendue et constructive, réunissant des décideurs européens et des acteurs clés du secteur financier.
Les trois présidents – Nicolas Limbourg (ACA), Yves Stein (ABBL) et Jean-Marc Goy (ALFI) – ont chacun pris la parole pour transmettre un message commun : il est temps de simplifier.
Avec un sourire en ouverture, Nicolas Limbourg a reconnu que « Bruxelles est parfois un endroit étrange ». Son message était limpide : si la régulation est parfois nécessaire, elle peut devenir contre-productive lorsqu’elle se déconnecte de la réalité.
Le président de l’ACA a pointé deux initiatives européennes à venir – FiDA (le règlement sur l’accès aux données financières) et RIS (la Stratégie d’Investissement de Détail) – les qualifiant d’initiatives bien intentionnées, mais mal synchronisées et dangereusement éloignées des réalités du terrain.
« FiDA repose sur une idée juste », a-t-il déclaré, « mais arrive à un moment totalement inopportun ». Dans un contexte de tensions géopolitiques, d’inflation et de bouleversements technologiques rapides, il a averti que l’imposition d’obligations étendues de partage de données pourrait représenter une lourde charge pour les acteurs financiers de taille modeste – en particulier les assureurs de taille moyenne du Luxembourg – et mettre en péril la souveraineté des données.
Et RIS ? Il l’a décrit comme une « réforme par la paperasse », un déluge de nouveaux modèles d’information et de règles de reporting susceptibles de noyer les entreprises sous la bureaucratie, plutôt que d’autonomiser les consommateurs. « Empilez tout cela, et vous obtenez un labyrinthe de conformité », a-t-il affirmé – un labyrinthe qui pourrait inciter certaines entreprises à réduire la voilure au lieu de monter en puissance.
Mais M. Limbourg n’était pas là pour freiner le progrès. Son appel allait en faveur d’un progrès plus intelligent – des réformes fondées sur la proportionnalité, portées par la demande, et élaborées dans un esprit de dialogue. « La régulation n’est pas qu’un levier », a-t-il rappelé à l’auditoire. « C’est aussi un signal. » Et aujourd’hui, alors que l’Europe est à un carrefour, ce signal doit être d’une clarté absolue.
À travers des événements comme celui-ci, l’ACA reste engagée à Bruxelles pour faire entendre la voix du Luxembourg dans les débats politiques en cours. Cap sur une collaboration renforcée et une dynamique partagée.
Un article rédigé par Alessia Thompson et Xavier Bové.