9 sujets clés pour la (ré)assurance luxembourgeoise que l’ACA porte à l’attention des partis politiques, en vue des élections législatives d’octobre 2023
Assurance + Réassurance
dont € 12 Mios pour le financement des services incendies et de secours
dont 4.500 au Luxembourg
Marchés / pays de distribution
L’assurance, c’est protéger ses biens, protéger les siens, faire face aux accidents de la vie, assumer ses responsabilités, préparer sa retraite, préserver et transmettre son patrimoine.
Les assureurs luxembourgeois accompagnent concrètement les besoins et attentes de la population, en proposant notamment des assurances prévoyance. En assurance, la prévoyance désigne de façon générique tous les contrats et garanties qui couvrent les risques sociaux liés à la personne en cas d’arrêt de travail. Ce dernier peut être temporaire ou définitif, notamment les accidents de la vie quotidienne ou les maladies causant une incapacité de travail, une invalidité, voire un décès. Quel que soit l’événement, l’intérêt des contrats de prévoyance est d’assurer le maintien des revenus de la personne et de sa famille.
Les assureurs interviennent également dans le cadre du 2e pilier de la retraite en proposant un régime complémentaire de pension, ces prestations viennent alors en complément de la retraite de base.
Les assureurs prennent en charge les risques des particuliers et des entreprises et couvrent les sinistres que ceux-ci ne peuvent ou ne veulent pas assumer seuls. Que ce soit lors de la tornade qui a frappé le sud du pays en 2019 ou en 2021, lorsque des pluies diluviennes se sont abattues provoquant des inondations sans précédent, les assureurs ont réagi immédiatement pour indemniser les victimes, faciliter le règlement des sinistres et ainsi permettre à tous de réparer les dégâts et reconstruire.
Le secteur d’assurance comprend ainsi plusieurs domaines d’activités différents à savoir l’assurance vie, l’assurance non-vie et la réassurance.
Le marché national luxembourgeois est constitué par les contrats d’assurances vie et non-vie vendus à des clients particuliers et entreprises établies au Grand-Duché de Luxembourg ; son potentiel de croissance est étroitement lié à l’augmentation de la population résidente ainsi qu’à l’évolution de l’économie luxembourgeoise et des investissements réalisés au Luxembourg (immeubles, voitures, nouvelles entreprises, etc.).
Sans une croissance économique soutenue, le marché d’assurance luxembourgeois connaîtra des difficultés dans une perspective de court à moyen terme.
Le marché international (en libre prestation de services ou liberté d’établissement) concerne les affaires réalisées depuis le Luxembourg en assurance vie et non-vie auprès de clients établis hors du Grand-Duché, principalement dans l’Espace économique européen et auprès d’une clientèle diversifiée. Dans ce contexte, les entreprises luxembourgeoises se trouvent en concurrence directe avec les entreprises des autres pays membres de l’Union européenne. La quasi-totalité des entreprises luxembourgeoises appartenant à des groupes internationaux dont les centres de décision sont localisés à l’étranger, celles-ci doivent continuellement justifier, d’un point de vue économique, la pertinence de leur implantation au Luxembourg.
Il est donc impératif, pour préserver le secteur, sa contribution sociale et économique ainsi que l’emploi y afférant, de veiller à ce que les principes du Marché Unique ne soient pas entravés par des mesures protectionnistes prises par des États membres.
Le marché de la réassurance est par nature mondial. Le Luxembourg a su attirer un nombre considérable de sociétés de réassurance captives (qui ne couvrent que les risques d’un groupe industriel p. ex.) mais aussi des sociétés de réassurance commerciale.
Le secteur de l’assurance luxembourgeois a déjà démontré sa résilience dans le passé lors des précédentes crises financière et sanitaire, soulignant ainsi la stabilité du modèle d’affaires de l’assurance et de la réassurance. En outre, vu la large diversification des activités, de la clientèle et des marchés servis, il est très peu probable que la survie du secteur dans son intégralité soit menacée par une crise d’envergure mondiale.
Pour garantir leurs obligations contractuelles et leurs engagements, les compagnies d’assurances doivent constituer suffisamment de provisions en vue d’exécuter l’ensemble des contrats souscrits.
Afin de constituer les actifs représentant leurs provisions techniques, les assureurs injectent cet argent dans l’économie sous forme d’investissements dans des titres et biens immobiliers. Un souci croissant est accordé à l’impact de ces investissements en termes sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG).
L’Union des Entreprises Luxembourgeoise (UEL), le Conseil Economique et Social (CES), et l’ACA adressent depuis plusieurs mois le sujet du financement des retraites au Luxembourg.
Le système repose actuellement essentiellement sur le 1er pilier
La prévoyance individuelle – 3e pilier – et les régimes complémentaires de pension (à l’initiative de l’employeur) – 2e pilier – permettent de compléter utilement la retraite légale qui, à terme, va être insuffisante compte tenu de :
• L’allongement de l’espérance de vie
• L’augmentation du nombre de bénéficiaires qui est décorrélée de celle des cotisants.
Encourager les 2e pilier (Pension complémentaire collective) et 3e pilier (prévoyance individuelle) est un moyen efficace de limiter la baisse prévue dans les années à venir des réserves pour les pensions de l’Etat.
Le secteur de la (ré)assurance est contributeur au budget de l’Etat Luxembourgeois à hauteur de près de € 400 millions annuellement dont :
• € 333 millions au titre de l’impôt sur le revenu
• € 54 millions au titre de l’impôt sur les primes
• € 8 millions au titre de l’impôt “service d’incendie”
• € 4 millions au titre de l’impôt “service de secours”
1/ Retraite légale
Financement public
2/ Pension complémentaire collective
Financement privé
3/ Prévoyance individuelle
Financement privé
L’ACA et le secteur luxembourgeois de la (ré)assurance attendent des futurs dirigeants politiques luxembourgeois qu’ils soient attentifs à différents enjeux et défis auxquels est confronté le secteur sur le plan local et sur le plan international. Concrètement, pour que le secteur conserve son attractivité et son dynamisme, et serve au mieux les intérêts sociaux du pays, l’ACA formule les revendications suivantes.